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00:03 Un voyage à traver​s le pays du film

Domaine.Art et culture - Cinéma
Domaine.Economie - Industrie
Localisation - Etats-Unis d'Amérique - USA
"Un voyage à travers le pays du film",photograp​hié par Joseph de Frenes. Ignoré jadis, le film est devenu désormais un produit si indispensable que c'est par trains entiers que sont livrées aux usines les matières premières nécessaires à sa fabrication. Le coton constitue la base essentielle du support pelliculaire. L'industrie cinématographiq​ue en absorbe annuellement à elle seule plusieurs millions de kilogrammes. Le coton d’où est extraite la cellulose subit un premier lavage avant de passer dans d'immenses séchoirs. Après séchage le coton est conservé dans des boîtes spéciales à l'abri de l'humidité. Il est ensuite dirigé sur les machines à nitrer. Son contact avec l'acide nitrique le transforme et le rend soluble dans l'alcool de bois. Les vapeurs nocives dégagées par l'acide nitrique sont littéralement happées, au fur et à mesure qu'elles se produisent, à l'aide de puissants aspirateurs. Deux grandes cheminées déversent les vapeurs et la fumée à plus de 100 mètres vers le ciel. La force centrifuge suffit à éliminer l'acide nitrique devenu inutile. Après quoi, et pour arriver à la désagrégation parfaite, le coton passe dans des paniers métalliques tournant à une vitesse vertigineuse. Le coton ainsi traité subit pendant plusieurs semaines des lavages répétés dans de nouvelles cuves. Jugé enfin suffisamment propre, il passe aux malaxeurs d’où il est dissout dans l'alcool. La mixture ainsi obtenue est une matière épaisse et sirupeuse. Cette mixture est envoyée par des conduits spéciaux, dans des cuves hermétiquement closes. Une grue électrique transporte ces cuves aux machines à couler. La matière est uniformément étendue sur de grandes roues polies comme des miroirs et forment en séchant, une pellicule continue et transparente large d'un mètre et épaisse de 0mm.127. C'est le support. Le support transparent est maintenant enroulé et envoyé dans une autre salle pour être émulsionné. La précision est telle que l'épaisseur ne varie jamais de plus de 0mm.003. Il est amusant de comparer les innombrables cuves que l'on a vues tout à l'heure avec le petit baril conservé comme une relique qui, il y a 30 ans suffisait à toute la fabrication. Toutes ces opérations exigent une formidable quantité d'eau. Aux usines Kodak par exemple, une canalisation spéciale en puise journellement 60 millions de litres dans le Lac Ontario et les déverse dans le réservoir de l'usine. Le chiffre journalier est indiqué par un indicateur Venturi. Le réservoir « Midi ». Une promenade à travers le parc. (fin bobine 1).
De même que la base du support est le coton, celle de l'émulsion sensible permettant l'image est l'argent. La fabrication de film consomme environ trois tonnes d'argent pur par semaine. L'acide nitrique qui rend le coton soluble, dissout également l'argent. Sauf, ça fait plus de bruit. L'acide en s'évaporant, laisse place à des cristaux de nitrate d'argent , comme un carré gelé. Le blanchissage commence. Les cristaux, après lavage, sont conservés dans de grandes armoires en aluminium. Nous arrivons maintenant à la partie de la fabrication qui s'opère en chambre noire. Mélangés à de la gélatine et du bromure de potassium, les cristaux de nitrate d'argent forment un produit sensible à la lumière, c'est l'émulsion. Cette émulsion est étendue uniformément au moyen de machines spéciales, sur le support que nous avons vu fabriquer tout à l'heure. Plusieurs machines réfrigérantes régularisent la température et le degré d'humidité de l'atmosphère qui doivent être constants pendant cette phase de la fabrication. Le moindre grain de poussière, la plus petite bulle d'air se trouvant agrandi mille fois sur l'écran, un contrôle est indispensable avant que le film soit débité en rubans de 35mm de large. On se sert de deux espèces de ciné film, le négatif, dans l'appareil de prise de vue et le positif comme celui qui maintenant projette ce film à l'écran. D'ingénieuses machines découpent dans ce ruban les perforations qui permettront l'entraînement du film dans la chrono lors de la projection. Les perforeuses doivent fonctionner avec une précision parfaite, autrement le film va trembler sur l'écran. Cette pellicule est enfin terminée et prête à être emballée. Sans parler de la production des autres pays, les usines Kodak à elles seules produisent actuellement 236'500 kilomètre de film, de quoi encercler six fois le globe terrestre. Film land Yearly Output of motion Picture Film. Vue d'une mappemonde animée, "Movie studio". Vue de la manière dont à été tournée la précédente séquence.